Drainage thoracique

Publié le par Philibert

 

type de drain utiliser en fonction de l’indication de drainage

La technique de pose doit faire appel à une technique stricte avec dissection des plans sous-cutanés à la pince puis ouverture de la plèvre pariétale « au doigt ». Ceci garanti l’absence de lésion du poumon sous jacent. De plus il est possible, lors de l’insertion du doigt dans la cavité pleurale, de vérifier l’absence de bride au point d’entrée (rotation du doigt à 360° autour de l’orifice). L’insertion du drain se fait ensuite en évitant de faire pénétrer le mandrin au delà de la plèvre pariétale. (...)


En contexte traumatique, tout épanchement aérique et/ou hématique justifie un drainage pleural. Les épanchements aériques sont fréquemment associés à un bullage persistant pendant plusieurs jours et associés à un certain degré d’hémothorax ce qui impose le drainage et exclu l’exsufflation simple.
En cas de pneumothorax, on utilisera des drains de calibre Charrière 18 à 24.
Dans les situations mettant en évidence un hémothorax, l’usage est d’utiliser des drains de gros calibre (Charrière 28 à 32) afin d’éviter qu’ils ne se bouchent avec des caillots et de drainer incomplètement la plèvre.

Quelle voie d’abord et quel positionnement du drain ?

Des grands principes simples méritent d’être rappelés.

On ne doit jamais introduire un drain en dessous du niveau du mamelon, ni en position plus interne que le mamelon, ni par un orifice de drainage préalable, ni par l’orifice d’une plaie.

Le drainage par voie antérieure doit être réalisé au deuxième espace intercostal, sur la ligne médio-claviculaire.(...°

Il est réalisable sans mobilisation du membre supérieur.

Le drainage par voie latérale est réalisé au niveau du quatrième espace intercostal, sur la ligne axillaire antérieure, juste sous le relief du muscle grand pectoral.

. L’insertion devra donc toujours se réaliser au pôle supérieur de la côte inférieure de l’espace intercostal choisi.

Le patient de réanimation devant toujours être positionné, sauf contre indication particulière, en position semi-assise

 

Pour un épanchement aérique pur, le drainage antérieur est théoriquement le plus efficace, mais nous avons vu ses inconvénients. Dans cette indication, lors de l’introduction d’un drainage par voie latérale, celui-ci devra être dirigé en direction céphalique et vers la partie antérieure du thorax.

En revanche, dans les épanchements liquidiens, la voie latérale est la voie de drainage de choix.

Le drain sera inséré en direction caudale et postérieure [1].

 

Quel est l’apport de l’échographie pour la pose d’un drain thoracique ?

Pour le diagnostic de pneumothorax, l’échographie pleurale antérieure est beaucoup plus sensible que la radiographie pulmonaire.

Pour le diagnostic des épanchements liquidiens, sa sensibilité est bonne (84 à 97%) et sa spécificité de 100% [

L’échographie peut donc avoir plusieurs intérêts pour le drainage pleural :

la confirmation d’un diagnostic suspecté sur la radiographie pulmonaire,

le repérage précis d’un épanchement localisé,

l’évaluation du volume prévisible d’un épanchement liquidien et l’apport d’arguments sur le type prévisible de liquide pleural.

En cas d’épanchement liquidien localisé, l’échographie permet de préciser la topographie de l’épanchement, de choisir avec précision la localisation de l’orifice d’insertion du drain et de définir les rapports avec les structures de voisinage (poumon, coupole diaphragmatique…).

Publié dans Actes techniques

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